PRESQUE TOUT ce que nous achetons de nos jours est emballé par du plastique ou des matériaux qui ne sont pas biodégradables. Des scientifiques ont calculé en 2017 que les Nord-Américains et les européens de l’ouest consomment en moyenne 100Kg de PLASTIQUE par an et par personne. Et, malheureusement, un pourcentage de tout cela FINI dans les RIVIÈRES et les OCÉANS.
Le scientifique des océans Marcus Eriksen a même calculé en 2014 qu’il y a 5,25 TRILLIONS de MORCEAUX de PLASTIQUE flottant sur les mers et les océans. Le poids total serait estimé à 268940 tonnes ! C’est ÉNORME ! Avez-vous déjà entendu parle du 7éme continent ? Celui-là n’est pas fait de roches et de sable, mais d’emballages plastiques ! Effrayant, n’est-ce pas ?
Il y a de NOMBREUSES CONSÉQUENCES à tout cela. Autant localement que globalement. Localement, les PLAGES, les RIVIÈRES et les LACS sont POLLUÉS, ce qui a, entre autre, un impact négatif sur le TOURISME et l’AGRICULTURE. Globalement, les MERS et les OCÉANS sont POLLUÉS et cela a un impact négatif sur les ANIMAUX MARINS et indirectement les ÊTRES HUMAINS sur toute la planète.
Même les MONTAGNES sont CONTAMINÉES ! En 2019, des résidus de PLASTIQUE ont été retrouvés dans de l’EAU de PLUIE collectée dans les Rocheuses… Il n’y a plus besoin d’en dire plus, il faut s’attaquer à ce problème !
Et sur SustainableProfit.net nous pensons que de grosses AMÉLIORATIONS ÉCOLOGIQUES peuvent être réalisées GRACE au BUSINESS. Car, les gouvernements seuls ne peuvent pas tout résoudre et le vecteur de changement le plus rapide dans nos sociétés est le BUSINESS.
Revenons un peu en arrière !
D’OÙ viennent toutes ces ordures flottantes ? Les CONSOMMATEURS achètent des PRODUITS EMBALLÉS et JETTENT l’emballage à la poubelle (meilleur des cas) ou par terre (pire des cas) …
Dans TOUS les CAS, un POURCENTAGE se retrouvera emporté par l’EAU de PLUIE dans les RIVIÈRES, puis, des RIVIÈRES aux FLEUVES et enfin des FLEUVES aux OCÉANS. De plus, le plastique se désintègre avec le temps, ce qui le rend plus prompte à voyager sur de longues distances.
Les rivières, les lacs et les plages qui sont proches des zones où il y a une FORTE CONCENTRATION de PERSONNES sont les endroits qui REÇOIVENT le plus de DÉCHETS ! Deux types d’endroits sont à pointer du doigt : les VILLES et les AUTOROUTES.
Les villes sont les premiers endroits à surveiller car 68% de la POPULATION MONDIALE vivront dans des ZONES URBAINES en 2050 (UN).
Malheureusement, la plupart des villes importantes sont CONSTRUITES à COTE d’un FLEUVE ou d’une MER. En conséquence, ces villes contribuent de manière très importantes au rejet des déchets dans les océans et les mers.
Maintenant nous pouvons répondre au POURQUOI : il y a déjà un BESOIN IMMENSE et ce BESOIN de filtrer les déchets de l’eau des villes va S’ACCROÎTRE encore avec le temps. La bonne nouvelle est que la plupart des villes importantes ont un budget pour ce genre de projet !
Maintenant, parlons du COMMENT.
Techniquement, des solutions existent déjà pour filtrer les déchets de l’eau et ces solutions ont déjà prouvé leur efficacité. Avez-vous déjà entendu parler des FILETS ANTI-DÉCHETS ? Si non, regardez cette image ci-dessous :
Les FILETS ANTI-DÉCHETS ont été utilisé pour la première fois en Australie afin d’empêcher les déchets d’atteindre les rivières lors des tempêtes. Pourquoi ne les utiliserions-nous pas dans les villes ?
Des entreprises, comme Pollustock, VENDENT DÉJÀ cette solution de filtrage. C’est une BONNE INDICATION qu’il y a un vrai MARCHÉ. De plus, ce marché est potentiellement ÉNORME.
Voici un FILET ANTI-DÉCHETS installé par Pollustock le long d’un autoroute Vinci :
Placer ces FILETS ANTI-DÉCHETS stratégiquement à l’intérieur, ou autour, des villes AIDERAIT CONSIDÉRABLEMENT à filtrer une grosse part des déchets.
Votre entreprise pourrait vendre un SERVICE ALL-IN-ONE aux municipalités, pour :
- trouver les meilleurs endroits pour installer les filets
- installer les filets
- maintenir les filets
- collecter régulièrement les déchets contenus dans les filets
- etc.
Plus tard vous pouvez optimiser la maintenance des filets en utilisant des algorithmes prédictifs ou encore le ramassage des déchets en utilisant des capteurs de force. Cela vous aiderait pour être encore plus profitable !
C’est TECHNIQUEMENT FAISABLE et il y a POTENTIELLEMENT un GROS MARCHÉ. Cela vaut le coup de concevoir un business modèle, n’est-ce pas ?
Le business modèle proposé ci-dessous est centré autour des besoins des clients. Mais souvenez-vous qu’ici les objectifs clients sont alignés avec un but plus grand : celui de réduire drastiquement les déchets flottants dans l’eau.
OK! Créons un business modèle CANVAS !
NEUF CHOSES sont nécessaires pour COMPLÉTER le CANVAS : les propositions de valeur, les segments clients, les canaux, les relations avec le client, les activités clefs, les ressources clefs, les partenaires clefs, les structures de coût et les sources de revenus.
I. Les propositions de valeur (les valeurs fournies aux clients) :
- Meilleur expérience pour les touristes à l’intérieur ou autour des villes
- Aider à remplir les objectifs environnementaux (politique)
- Regagner durablement les zones contaminées (économie)
II. Les segments client (les clients les plus importants) :
- Municipalités (tourisme, santé)
- Gouvernements locaux (objectifs environnementaux)
- Organisation portuaires
III. Les canaux (les meilleurs canaux pour atteindre les clients) :
- Réseau (networking)
- Rendez-vous directes
- Presse
IV. Les relations client (types de relation avec les clients) :
- Réunions
- Rapports
- Émail/Appels
- Formations
V. Les activités clefs
1) Par rapport aux propositions de valeur :
Service all-in-one (préparation de l’installation, installation, maintenance, collecte des déchets)
2) Par rapport aux canaux :
- Aller à des évènements spécialisés
- Assurer une bonne visibilité dans des journaux connus
- Prendre des rendez-vous avec des personnes importantes
- Envoyer des lettres/mails et appeler les personnes
- Se faire recommander
3) Par rapport aux relations avec les clients :
- Réunions pour obtenir les plans d’urbanisme
- Mails/appels pour obtenir les accès aux zones restreintes
- Rapport réguliers (quantité de déchets collectée)
- Réunions tous les 3/6 mois
- Mails/Appels en cas de maintenance lourde
- Formation du personnel municipal pour la collecte et la maintenance légère
4) Par rapport aux revenus :
- Écriture d’un contrat pour service ALL-IN-ONE
- Écriture/envoie de factures tous les 3/6 mois
- Rappel de paiements
- Faire appel à un avocat et un comptable
5) Par rapport aux partenaires :
- Prendre et garder un contact régulier avec eux
- Joindre des évènements avec eux
- Les informer régulièrement sur l’efficacité de la collecte
VI. Les ressources clefs :
- Ingénieur(s) (préparer l’installation, installer et faire maintenance lourde)
- Technicien(s) ou travailleur(s) municipaux (collecte des déchets et maintenance légère)
- Camions utilitaires (pour installation et maintenance)
- Équipement (pour installation et maintenance)
- Ordinateurs
- Secrétariat
- Bureau
VII. Partenaires clefs :
- Municipalité
- Agent publiques
- Entreprise locales
- Entreprise du secteur publique
VIII. Coût de structure
- Masse salariale
- Acheter et maintenir camions utilitaires
- Acheter et maintenir équipement
- Location de bureaux
- Voyages
IX. Sources de revenu :
- Budget municipal/budget publique (contrat annuel)
- Subventions chambres des commerces
Le CANVAS en image (en anglais) :
Vous pouvez télécharger le CANVAS au format Excel ici (en anglais).
Et pour finir, il est impératif de rester politiquement neutre dans ce contexte. Autrement, votre contrat pourrait ne pas être renouvellé après la prochaine élection !
Ce n’est CERTAINEMENT PAS un CANVAS parfait ! Mais vous pouvez commencer avec celui là et l’améliorer par la suite ! S’il-vous-plait laissez moi vos SUGGESTIONS dans les COMMENTAIRES pour que je puisse l’améliorer et que je puisse proposer un meilleur BUSINESS MODÈLE ÉCOLOGIQUE pour les autres lecteurs !
Si vous trouvez un lien mort ou une information qui n’est plus à jour, merci de me le dire également !
Persuadé que la transformation de notre monde passe par un entrepreneuriat raisonné. Paul est à la fois passionné par le business, les nouvelles (et anciennes !) technologies et comment mêler cela pour un monde plus écologique.